Séparation et divorce

Le notaire et son équipe sont à votre écoute

Outre la charge émotionnelle à gérer, une séparation est aussi une suite de décisions juridiques, financières et pratiques. Le notaire est votre partenaire de confiance : il vous conseille, vous permet de parvenir à des accords grâce à la conciliation , partage les biens, etc. Bref, il vous accompagne de A à Z dans vos démarches.

Nos publications

Cover brochure notaire.be sur la séparation et le divorce.

Je me sépare, je divorce

  • pdf
  • 1.55 MB
Cette brochure a pour but de vous informer sur tous les aspects de votre séparation ou de votre divorce : divorce par consentement mutuel, divorce pour désunion irrémédiable, séparation de fait, décisions relatives aux enfants... Dans tous les cas, informez-vous sur les conséquences de votre séparation. Le notaire vous expliquera les procédures existantes et vous conseillera afin que cette étape se déroule le plus sereinement possible. Son rôle sera d’autant plus actif dans le cadre d’un divorce par consentement mutuel. Dans certains cas, le passage chez le notaire est même obligatoire : lorsque vous devez vous mettre d’accord sur le partage d’un immeuble ou lorsque vous ne vous entendez pas sur le partage de vos biens et de vos dettes.

Questions fréquemment posées

  • Oui, en cas de divorce par consentement mutuel, les époux ne doivent, sauf exceptions, plus comparaître devant le tribunal. La procédure sera purement écrite.

    Attention toutefois, le juge peut toujours ordonner la comparution personnelle des parties. Cette comparution personnelle peut être ordonnée soit d’initiative par le juge, soit à la demande du Procureur du Roi ou encore à la demande d’une des parties. Exemple : lorsque le juge ou le procureur estime que les conventions sont contraires à l’intérêt des enfants ou manquent de précisions dans les dispositions relatives aux enfants.

    Si le juge ordonne la comparution des parties, les époux doivent être personnellement présents lors de la comparution. Si l’un d'entre eux ne peut venir à la date proposée, il doit immédiatement le signaler pour que le greffe puisse éventuellement postposer la date.

    Si des motifs graves totalement indépendants de votre volonté vous empêchent de comparaître, vous pouvez vous faire représenter par procuration. Dans ce cas, le mandataire doit être obligatoirement un notaire ou un avocat. A titre d’exemples, le tribunal peut retenir comme motif grave :

    • Une hospitalisation ou un long traitement médical à domicile qui interdit tout déplacement ;
    • Un long voyage à l’étranger : s’il s’agit d’un voyage professionnel dans un pays lointain, le tribunal l’acceptera vraisemblablement. Ainsi, si un époux est appelé à partir pendant six mois en Australie pour des raisons professionnelles, il pourra se faire représenter par procuration. Par contre, un voyage d’agrément autour du monde, ou un séjour professionnel et ponctuel vers une destination proche pourraient ne pas constituer un motif suffisant.

    En cas de divorce pour cause de désunion irrémédiable, vous ne pourrez pas échapper au passage devant le tribunal. 

  • La pension alimentaire entre ex-époux est la somme qui peut être octroyée par un époux à l’autre pour couvrir son état de besoin. La contribution alimentaire, quant à elle, est la somme octroyée par le parent pour couvrir les frais d’entretien et d’éducation des enfants.

  • Il arrive que l'entente entre les époux soit sérieusement perturbée, sans pour autant que ceux-ci n'entendent divorcer ou à tout le moins divorcer immédiatement.

    Pour les couples mariés :

    L'article 223 du Code civil met à leur disposition une procédure qui leur permet d'organiser leur vie pendant cette période de mésentente à la suite de laquelle ils se dirigeront, ou non, vers le divorce. Ces mesures urgentes et provisoires peuvent donc être sollicitées avant ou pendant la procédure en divorce.

    Il s'agit seulement, à ce stade, de fixer de manière provisoire et en urgence les modalités de leur séparation. A la demande d'un des deux époux, le tribunal de la famille peut ainsi prendre toutes les mesures urgentes et provisoires relatives à la personne et aux biens des époux et des enfants.

    Quand peut-on saisir le tribunal de la famille ?

    La loi prévoit expressément que le tribunal de la famille peut être saisi dès que :

    • un des époux manque gravement à ses devoirs ;
    • l'entente entre les époux est sérieusement perturbée.

    Comment saisir le tribunal de la famille ?

    Pour que le tribunal de la famille puisse intervenir, il faut introduire une requête (une demande écrite), qui doit être déposée au greffe du tribunal du dernier domicile commun. Cette requête doit contenir certaines mentions, et doit être signée par celui qui introduit la procédure ou par son avocat. Même si elle n'est pas indispensable, l'intervention de l'avocat est recommandée pour introduire et diligenter la procédure.

    Comment se déroule la procédure ?

    Le tribunal convoque les deux époux et les écoute en "chambre du conseil" (c'est à dire en privé, dans son bureau). Il peut ainsi se rendre compte personnellement de l'importance de la mésentente. S’il est amené à prendre des mesures pour les enfants du couple, le juge peut solliciter leur audition.

    Quelles sont les mesures que peut prendre le tribunal de la famille ?

    Le tribunal peut prendre toutes les mesures urgentes et provisoires relatives à la personne et aux biens des époux, ainsi qu’à leurs enfants.

    Exemples :

    • Autoriser les époux à résider séparément, en interdisant à chacun d'eux de pénétrer dans la résidence du conjoint sans son accord (il suspend ainsi le devoir de cohabitation) ;
    • Régler les modalités d’hébergement des enfants durant la séparation (voir plus loin) ;
    • Ordonner le paiement d'un secours alimentaire par un des époux à l'autre : tant que le mariage subsiste, les époux se doivent secours et assistance. L'époux qui n'a pas de ressources suffisantes pourra demander un secours alimentaire durant la procédure en divorce, peu importe s'il est ou non responsable de l'échec de la vie conjugale. Ce devoir de secours cesse automatiquement une fois le divorce prononcé. A ce moment, il ne s’agit plus de secours alimentaire mais de pension alimentaire (voir plus haut).
    • Condamner un parent au paiement d'une contribution alimentaire pour l’entretien et l’éducation des enfants (voir plus loin).
    • Autoriser une délégation de sommes pour le paiement du secours et/ou de la contribution alimentaire.
    • Interdire à l'un des époux de vendre ou d'hypothéquer un de ses biens (même personnels).
    • Ordonner l'établissement d'un inventaire des biens des époux (cet inventaire sera établi dans la même forme que dans le cadre du divorce par consentement mutuel) pour connaître la composition des différents patrimoines des époux.

    Rappelons encore que la mission du tribunal de la famille n'est pas, à ce stade-ci, d'organiser une séparation de fait définitive. Pour cette raison, il ne peut prendre que des mesures provisoires qui ne seront valables que pour la durée qu'il détermine. Après cette période, les époux pourront décider d'introduire une procédure plus radicale, comme une procédure en divorce.

    Pour les cohabitants légaux :

    En tant que cohabitant légal , si l’entente est sérieusement perturbée entre vous, vous avez aussi la possibilité de faire appel au tribunal de la famille pour solliciter des mesures urgentes et provisoires comparables à celles prévues ci-dessus.

    • Tant que la cohabitation légale existe, le tribunal de la famille est autorisé à ordonner des mesures urgentes et provisoires
    • Après la cessation de la cohabitation légale, le tribunal de la famille peut prendre des mesures urgentes et provisoires qui sont justifiées du fait de la résiliation, mais doivent être appliquées dans les trois mois suivant la résiliation.

    Ces mesures provisoires peuvent concerner, par exemple, qui restera dans le logement familial , qui paiera  le loyer, quels biens sont attribués à qui et où les enfants seront hébergés.

    La durée maximale de ces mesures déterminée par le juge de paix est d'un an, sauf si ces mesures concernent les enfants communs des cohabitants légaux.

    Pour les cohabitants de fait (couples non-mariés et non cohabitants légaux) :

    La séparation est purement factuelle mais rien n’empêche de saisir le tribunal pour organiser certains effets de la séparation. De cette façon, si le couple a un enfant commun, ils pourront saisir le tribunal de la famille. Si ce n’est pas le cas, ils auront tout de même la possibilité de s’adresser au tribunal de première instance pour régler des effets liés à leurs biens ou au tribunal de la famille lorsque la demande concerne la procédure de liquidation-partage .