Qu'advient-il de la voiture du défunt à son décès ?
Nous partons ici de l’hypothèse que le défunt était seul propriétaire de la voiture (et qu’il ne l’avait pas, par exemple, acquise avec son partenaire).
Au décès du propriétaire d’une voiture, il faudra déterminer à qui revient la
succession
Transmission du patrimoine d'une personne défunte ou masse du patrimoine ainsi transmis.
pour identifier qui aura l’usage ou la propriété de la voiture.
Était-il marié, en cohabitation légale ou en cohabitation de fait ? Laisse-t-il des enfants ? Avait-il rédigé un
testament
Un testament est un écrit qui reprend les dernières volontés d’une personne. Le testateur (=l’auteur du testament) y précise comment et à qui ses biens reviendront après son décès. Il y a trois formes de testaments : olographe, authentique et international. Chaque forme de testament présente des avantages et des inconvénients.
? La réponse à notre FAQ dépend notamment de ces éléments.
Le défunt était marié et avait des enfants ? Le conjoint survivant héritera (en principe) de l’usufruit des bien compris dans la succession et les enfants de la nue-propriété. Dans cette situation, le conjoint survivant aura l’usage de la voiture (à condition d’immatriculer les plaques à son nom).
Si le défunt ne laisse pas de conjoint mais des enfants, ceux-ci recueilleront (en principe) ensemble la pleine propriété des biens compris dans la succession, dont notamment la voiture. Le partage de la succession permettra, dans ce cas, de déterminer à qui reviendra, au final, la propriété du véhicule.
Si le défunt était en cohabitation légale, le
cohabitant légal
Les cohabitants légaux sont les personnes qui, sans être mariées, ont fait constater leur volonté de vivre ensemble par le biais d’une déclaration écrite, remise à l’officier de l’état-civil de la commune dans laquelle le domicile retenu est situé. Du point de vue du droit fiscal des successions, les cohabitants légaux sont assimilées aux époux. Plus d'infos
survivant pourra-t-il revendiquer la voiture ? La réponse est en principe négative. En effet, le
cohabitant
Suivant les régions, la définition légale de la cohabitation varie et peut fortement influer sur l'aspect fiscal d'une succession selon que le cohabitant survivant peut ou ne peut légalement être assimilé à un époux. Plus d'infos ici.
légal ne recueille en principe que l'
usufruit
L'usufruit est un droit, démembré du droit de propriété, d'utiliser et de percevoir les fruits du bien sur lequel il repose. En d'autres termes, l'usufruitier a un droit sur le produit de quelque chose dont quelqu'un d'autre est propriétaire (ce dernier est appelé le "nu-propriétaire").
On peut comparer l'usufruit à un pommier : l'arbre lui-même appartient au nu-propriétaire, mais l'usufruitier peut cueillir les pommes sur l'arbre sa vie durant.
L'usufruitier ne peut pas jamais aliéner le bien (le vendre ou le donner).
Si l'usufruit porte sur un immeuble, l'usufruitier peut continuer à occuper le bien. Il peut aussi le louer et en percevoir les loyers,
Si l'usufruit porte sur un meuble (une voiture par exemple), il peut continuer à l'utiliser sa vie durant.
Si l'usufruit porte sur de l'argent ou des comptes, il peut en percevoir les intérêts (le capital, quant à lui, reste la propriété du nu-propriétaire).
L'usufruitier a par ailleurs des devoirs : il doit maintenir la propriété en état (les frais d'entretien sont à sa charge, le nu-propriétaire, quant à lui, doit seulement se charger des grosses réparations).
du domicile familial ainsi que des meubles qui le garnissent, ce qui ne comprend pas la voiture.
Il se peut toutefois que le défunt ait établit un testament, par lequel il lègue la propriété ou l’usufruit de sa voiture (par exemple à son cohabitant légal survivant) : en ce cas, ce testament devra en principe être respecté, pour autant qu’il ne porte pas atteinte à la
réserve
Part du patrimoine dont on ne peut disposer librement par donation ou testament et revenant aux héritiers légaux (conjoint survivant et descendants par exemple).
héréditaire des héritiers réservataires.